Chauffage au bois, bois pour grand froid
Article paru dans le magazine Maison Créative N°47 Octobre-Novembre 2008 Dossier Rénovation « Energies Renouvelables »
Chauffage au bois
Bois pour grand froid
Comment se chauffer au bois sans les inconvénients du bois ? A savoir, en échappant à ce qui peut très vite devenir –surtout pendant les hivers rigoureux- une fastidieuse corvée quotidienne : le ravitaillement et le remplissage du foyer à énergie bois…
Marie et Olivier Supernant se sont offert ce petit bonheur en installant une chaudière bois moderne qui concilie performance et fonctionnement entièrement automatique, ou presque.
Marie et Olivier Supernant se sont installés à Saint-Ours (73), petit village de 500 habitants aux portes du Massif des Bauges, c’est à dire à une dizaine de kilomètres d’Aix –les-Bains et du lac du Bourget. Le couple s’est lancé dans la réhabilitation d’une ancienne dépendance de ferme. Le bâtiment occupe une grande surface au sol d’environ 10 mètres par 23 mètres. Objectif de la rénovation : fournir une habitation à la famille, mais aussi créer une activité d’accueil. La grange abrite aujourd’hui une surface habitable de presque 300m2 découpée sur trois niveaux. « Nous avons aménagé sommairement notre logement, et nous nous sommes concentrés sur la partie accueil » reconnaît Olivier. Le couple a ouvert cet hiver deux chambres d’hôtes de 20 m2 complétées par un salon privatif et une pièce de vie commune avec un coin cuisine..
D’une puissance de 32 kW, la chaudière bois alimente un plancher basse température et un réseau de radiateurs. Elle assure seule tout le chauffage. Comment fonctionne t-elle ? Le combustible se présente sous la forme de « pellets » : des granulés de sciure compactée , sans recours à un liant chimique, d’un diamètre de 6 mm pour une longueur de 10 mm à 25 mm.
« Nous nous sommes engagés dans une démarche d’écolo-gîte », soulignent Marie et Olivier Supernant. Pour toutes les questions d’énergie, le couple a demandé conseil auprès de l’ASDER, une association financée par les pouvoirs publics pour fournir de l’information aux particuliers. C’est à la suite de cette rencontre qu’ils ont opté en faveur d’une chaudière bois à granulés. Bien sûr, le silo de stockage est encombrant : il occupe une surface au sol de 1,5 m par 3,5 m. Mais justement, ils disposaient de la place suffisante.
Ombre au tableau : le prix. « Il est passé de 170 euros à 210 euros la tonne », constate Olivier. Cette augmentation s’explique par le jeu de l’offre et de la demande. Mais de nouvelles usines de granulés sont en cours de construction, ce qui devrait faire retomber la tension sur les prix.